Mon allée de zébus
Un projet pluridisciplinaire dans lequel chaque robe confectionnée représente une nouvelle étape du deuil. Inspiré de la célèbre allée de baobabs de Madagascar, cette création intime prend racine dans les récits d’immigration et dans l’inévitable départ de nos grands-parents; du chagrin qui s’ensuit jusqu’au devoir de mémoire.
Le projet sera exposé en 2028 au Musée des beaux-arts de Sherbrooke.
Robe no1
Le point de paillettes
Créée à partir de retailles de costumes et de vêtements usagés, cette robe constituée de de paillettes capte les lumières et s’étend de l’interprète jusqu’au public, enracinant l’interprète à la salle. Claudia a appris le décès de sa grand-mère paternelle alors qu’elle était en train de modifier cette robe. Dès lors, le projet a pris une nouvelle tournure, passant d’une simple tenue de soirée à une robe dans laquelle le deuil a émergé.
Cette robe fait partie du spectacle Au revoir zébu
Un projet rendu possible grâce au Conseil des arts du Canada.
Photographie © Marie-Ève Dion
Robe no2
La ligne de fleurs
Une robe avec une longue traîne dans laquelle sont cousues plus d’une centaine de fleurs. Ces fleurs ont été créées lors d’ateliers animés par Claudia dans lesquelles les participant·es apprenaient à confectionner des fleurs à partir de tissus de seconde main tout en parlant de deuil et d’immigration. Claudia porte ainsi sur scène ses propres deuils, mais aussi ceux de tous les gens avec qui elle a échangé.
Cette robe fait partie du spectacle Au revoir zébu
Un projet rendu possible grâce au Conseil des arts du Canada et de nombreux partenaires.
Photographie © Do Phan Hoi
Robe no3
Le triangle peint
Robe créée à partir de canevas sur lesquels le peintre Tuan Vu a peint une œuvre inspirée d’une photo de la grand-mère paternelle de Claudia. Sur cette photo, on la voit portant une robe fleurie devant un paysage luxuriant. La photo en ton sépia a été ramené à ses couleurs vives d’origine par la peintre. L’artiste pluridisciplinaire Do Phan Hoi a filmé et photographié le processus.
Un projet rendu possible grâce au Conseil des arts du Canada.
Photographies © Do Phan Hoi
Robe no4
Le volume de la brousse
Créée à partir de peluches de zébus et de fleurs, cette robe en relief mêle techniques de tressage et de feutrage à l’aiguille. En détournant des matériaux enfantins, elle revisite des thèmes déjà explorés dans les robes précédentes, leur insufflant cette fois une dimension douce et ludique.
Un projet rendu possible grâce au Conseil des arts du Canada et la bourse de création Kesar.
Robe en construction – Photographie © à venir
Robe no5
La vie sur les terres malgaches
Robe inspirée du lambahoana, tenue traditionnelle de Madagascar composée d’un tissu enroulé autour de la taille; il est à la fois vêtement du quotidien et linceul funéraire. La robe est ornée de broderies représentant des scènes de la vie quotidienne : des femmes travaillant la terre, cultivant le riz ou dansant. Elle est accessoirisée de nombreux paniers tressés à la main grâce à la technique de la vannerie, dans lesquels sont amassées des fleurs en papier faites à la main.
Un projet rendu possible grâce au Conseil des arts du Canada et la bourse de création Kesar.
Robe en construction – Photographie © à venir
Robe no6
La création de l’île
Robe confectionnée à partir de matériaux recyclés et de créations au crochet réalisées par la mère de Claudia. Cette œuvre textile faite de reliefs recrée l’île de Madagascar vue d’en haut et célèbre la flore unique de ses territoires où viennent se poser les insectes emblématiques de la région.
Cette robe fait partie du spectacle La nostalgie du papillon malgache
Un projet rendu possible grâce à Espace pour la vie et le Conseil des arts de Montréal.
Photographies © Alex Tran
Robe no7
L’esprit miroir
Costume usagé, cette robe rouge transformée par les soins de Claudia est recouverte d’une myriade de morceaux de miroir cousus à la main. Autour d’elle, trois écrans projettent des archives familiales, des images de Madagascar dans les années 1990 et des séquences plus récentes captées lors d’un voyage en 2025. Ces fragments visuels prolongent le récit, trouvant leur écho dans les reflets des miroirs.
Un projet rendu possible grâce à la bourse de création Kesar.
Robe en construction – Photographie © à venir
Robe no8
L’âme corail
Créée en hommage au grand-père paternel de Claudia, cette robe s’inspire à la fois de la robe traditionnelle chinoise et du nom chinois de l’artiste, Wai-Sane (Sane pouvant se lire à la fois comme « corail » et comme « les qualités de la femme chinoise », soit le raffinement, l’élégance et la force intérieure). Fruit d’un patient travail d’apprentissage et de transmission, cette robe a été confectionnée à partir d’un éventail de techniques telles que le shibori, le perlage, le sashiko, la broderie, l’arpillera, le tissage, le temari, le kimekomi, l’ornement étoile autochtone et le cyanotype, toutes apprises auprès d’artisans montréalais.
Un projet rendu possible grâce à la bourse de création Kesar.
Robe en construction – Photographie © à venir