Les portes s’ouvrent sur une installation soigneusement et intelligemment pensée, créant ainsi un univers touchant qui dévoile une sensibilité aigüe de ses origines culturelles, mais également une douce naïveté contemplative envers les animaux. Telle une enfant, elle porte en effet un regard authentique et fasciné sur cette nature liée à ses origines. Entourés de pandas, tigres et dragons, nous nous trouvons invités et bercés dans un cocon à la fois exotique, mystérieux et chaleureux.

L’artiste Claudia Chan Tak complète cette œuvre très personnelle avec une performance dansée. Elle interprète elle-même un court solo autobiographique, toutes les heures, qui entrent particulièrement en adéquation avec son décor. Une entrée solennelle et très épurée, des mouvements lents comprenant une gestuelle appliquée et consciencieuse. Cependant le point fort de cette performance demeure la mise en relation du corps à son espace. L’interprète crée un jeu de projections d’images et d’ombres qui amène à regarder sous plusieurs angles et remettre en question les différentes perspectives. Claudia Chan Tak fait physiquement partie intégrante de son œuvre autobiographique, elle explore avec poésie son propre univers et nous transporte vivement dans cette féérie pittoresque. »

Lucie Lesclauze, DF Danse, 22 janvier 2018

Trop de choses à voir et à décrire. Trop de choses pour pouvoir rendre justice. Juste un monde, le sien, celui de Claudia Chan Tak, qu’il faut découvrir pour en apprécier la beauté et l’intimité. Il y aura aussi la prestation dansée d’une douzaine de minutes qui s’apprécie autant sur cette petite scène au milieu que sur sa projection sur l’écran derrière. Je pourrais ajouter tellement plus, mais les mots limitent la portée des impressions ressenties. Par conséquent, je m’arrête ici. Je suis devenu un aficionado de cette artiste multi-disciplinaire hyperactive (qualificatif qui est de moi !) et cette rencontre artistique me confirme pourquoi.

Robert St-Amour, Sur les pas du spectateur, 20 janvier 2018