Au revoir zébu

Un solo sur le deuil créé en deux parties. La première a été créée autour d’une robe sur laquelle j’ai travaillé en solitaire pendant 1 an, me créant ainsi mon propre rituel de deuil, mon propre rite funéraire. Ce solo est né d’un désir d’accompagner ma grand-mère vers la mort, puis vers le monde des ancêtres par la création d’une danse inspirée des rituels de Madagascar, pays de mes ancêtres. La deuxième partie a été créée autour d’une robe sur laquelle j’ai travaillé avec la participation de plus d’une centaine de personnes avec qui j’ai partagé un espace de création et de discussion autour de nos deuils. Cette robe est collective et porte en elle les rêves et les aurevoirs de ceux et celles que j’ai croisé·es. Elle porte aussi la force et la puissance des processus de guérison partagés, elle est le fruit de ma quête personnelle pour mieux vivre et comprendre mon deuil.

CRITIQUES

Critiques

Au revoir zébu est un spectacle à la fois hypnotique, fascinant, touchant, généreux et intime que l’artiste livre humblement au public avec la complicité du musicien Jackson Jaojoby.

Le premier tableau a l’effet d’un mandala tant il apaise le spectateur, tant par sa lenteur et sa précision que par l’environnement sonore tout aussi troublant que saisissant et languissant. Claudia Chan Tak semble apprivoiser un immense soleil en tissus bigarrés en tournant autour de son centre jusqu’à en atteindre le cœur. Hypnotisant que toute cette danse d’une précision impressionnante. À couper le souffle que cette pièce de couture colossale qui s’avérera une robe infinie que l’artiste aura pris un an à confectionner toute seule, comme son propre rituel de deuil. Efficace et touchant que ce court monologue explicatif qui suivra ce premier tableau.

Par la suite, une deuxième robe – ou peut-être plus une traine aussi longue que celle de la robe de Lady Di à son mariage – fleurie en trois dimensions viendra en mettre plein la vue au public. La voix et la musique de Jackson Jaojoby, encore assis dans la salle, parmi les spectateurs, ajoute une touche à la fois exotique et mystérieuse au tableau déjà saisissant. On sera aussi bouche bée devant l’extraordinaire numéro de théâtre d’ombre qu’offrira cette traine et une lampe de poche toute simple.

Puis, c’est avec sa guitare que Jackson Jaojoby s’avancera. Pendant que Claudia dansera avec énergie et passion, il ensorcellera le public avec sa musique, sa voix et ses doigts agiles.

On sort d’Au revoir zébu reconnaissants d’avoir pu vivre un moment privilégié, intime, avec une créatrice généreuse et son acolyte complice. Un beau cadeau.

Section 2

Je suis tout ému et une fois le tout terminé, je constate que je ne suis pas le seul

Section

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Section

A vulnerable performance, worthwhile to see.

ÉQUIPE DE CRÉATION

Premier solo (2018-2019)

Création et interprétation : Claudia Chan Tak
Éclairages : Etienne Fournier
Conseils artistiques : Denis Lavoie (costume) et Carl Vincent (masque)

Deuxième solo (2021-2023)

Création et interprétation : Claudia Chan Tak
Musique : Jackson Jaojoby
Éclairages : Catherine Fournier-Poirier
Collaboration : André Ho (intervenant social)
Conseils artistiques : Tamara Nguyen (texte et dramaturgie), Géraldine Leong Sang (danse et culture malgache) et Sarah Desjeunes Rico (voix)

Partenaires :
Bloc.danse, Boussole LGBTQ+, Carrefour Montrose, Centre d’aide aux familles latino-américaines CAFLA, Centre communautaire LGBTQ de Montréal, Coalition asiatique pour une relève émancipatrice CARÉ, École secondaire Ozias-Leduc, École supérieure de théâtre de l’UQAM, Jeunesse engagée, L’Arrière Scène, L’Écho des femmes, Maison de la culture Rosemont-La-Petite-Patrie et Maison pour la danse.

Je remercie le Conseil des arts du Canada de son soutien.

PARTICIPANT·ES – CRÉATION DE FLEURS